Processus
de création
La technique du Gyotaku, à ses débuts, était relativement simple. Elle impliquait l'utilisation d'un pinceau pour appliquer de l'encre de calligraphie, élaborée à partir de suie de pin et d'eau (appelée Sumi), directement sur la surface du poisson. Ensuite, une feuille de papier japonais fabriquée à partir d'écorce de mûrier (appelée Washi) était recouverte sur la surface encrée du poisson pour créer l'empreinte.
Pablo s'est inspiré de ce processus de création mais a développé sa propre technique pour atteindre le rendu final souhaité.
Préparation du poisson
La première étape consiste à nettoyer délicatement le poisson. Il faut le rincer à l'eau clair et enlever tout le mucus qui recouvre ses écailles ou sa peau. Le poisson doit être ensuite séché.
Encrer le poisson
Le poisson est positionné sur une surface plane, avec si possible ses nageoires déployées. De l'encre Sumi ou de la peinture acrylique diluée à l'eau est appliquée sur toute la surface du poisson en prenant garde à ne pas peindre l'oeil. Certaines zones trop encrées et trop denses sont estompées à l'aide d'un tampon.
Prise de l'empreinte
La partie délicate démarre ici, il faut recouvrir le poisson à l'aide d'une feuille de papier Washi ou d'une toile suffisamment fine. L'idée est de le recouvrir complètement et de varier la pression lors du frottement pour reproduire la forme du poisson sur le support
Retouches
Traditionnellement seulement l'oeil est peint par la suite à l'aide d'un pinceau. Pour ma part j'aime apporter davantage de détails et de contraste au sujet, c'est pour cela que je me permet un travail plus approfondi de retouches.
Pour finir
Le poisson est rincé à l'eau clair puis nettoyé. Les filets sont levés et prêts à être dégustés. Grâce à l'utilisation d'encre biologique et soluble dans l'eau, sa consommation est sans danger pour l'organisme.